09 avril 2005

Vacances - Jour 5


Je raconte le 5ème jour de mes vacances avec un jour de retard car je n'ai pas eu une seconde à moi hier soir. Je suis rentré un peu tard du travail, puis direction l'apéro chez JP et restos en ville. Je n'avais pas le courage de m'engager dans une longue narration à 1h00 ce matin. J'ai un grand challenge aujourd'hui: publier 2 jours en 1. Je commence mon récit du vendredi.

Nous sommes au mouillage dans la baie de Portsmouth. Le soleil est levé depuis longtemps lorsque je me réveille. Ce sera le seul levé de soleil que je ne contemplerais pas de ma semaine aux Antilles. La journée se décompose la façon suivante:

La matinée
Très courte et à bord. Je n'ai pas le courage d'aller me balader à Terre. La surprise du jour, est la présence de pain frais au petit déjeuner. Lors de l'arrivée du bateau à 4h00, un local surnommé "Georges Clooney" s'est présenté sur sa planche. Mes équipiers lui ont donné de l'argent afin qu'il apporte du pain frais. A 7h00, le pain était livré. Très très bonne idée!!! Ca fait du bien de manger du pain frais.

L'excursion à Terre
Après le déjeuner, une excursion de 3h00 est organisée avec l'aide de Charlie (contact de l'UCPA ici). Nous sommes 6 à participer à cette excursion. Charlie demande à un de ces sbires de nous déposer à terre. Une pirogue arrive. Il y a déjà une dizaine de "dames" sur le bateau. Nous embarquons. Pourquoi tant de "dames" déjà sur ce bateau? Ne nous voilons pas la face. Ici c'est le royaume de la drogue et du sexe facile. Lorsqu'il voit des blancs avec pleins de dollar au mouillage, il faut en profiter. C'est le business.
A terre, nous entrons en contact avec Max qui est chargé de nous promener. Et finalement notre chauffeur sera François Winston (François comme Mitterrand et Winston comme les cigarettes dixit notre guide). Il conduit un minibus. C'est presque la mafia dont Charlie doit être l'un des parrains.
Je retrouve les paysages du Cameroun. La végétation est luxuriante avec des ananas, du café, du cacao, des bananes, de la muscade, des papayes, des mangues, des oranges, des pamplemousse ... (j'en oublie plein).
Ensuite arrive le but de la balade. Une chute d'eau. Nous pouvons y accéder car c'est la saison sèche. L'eau est froide mais quel bonheur de se baigner dans une eau non salée. Je signale que nous n'avons pas pris douche depuis le départ de Saint François soit 5 jours.
Lors du retour, notre chauffeur nous fait visiter le village de pêcheur de Dublanc. Ce sont les roi de la démerde. J'en trouve un qui répare un moteur hors bord avec un coupe coupe. J'ai aimé les "échelles" pour mettre les bateaux à la mer.
Notre guide parle très bien de Français et est à notre écoute. Je vous le recommande. Il nous a offert des oranges, des pamplemousses et un régime de banane. Le prix de l'excursion est de 15€.

La balade vers le parc national des Cabrits
Au retour de l'excursion, je décide de partir me balader seul vers le parc national des Cabrits. Un trois mats est au ponton mais je suis déçu à mon arrivée car je ne peux l'approcher. Une grille bloque l'accès. Je fais demi tour car le soleil se couche et je ne veux pas me retrouver dans la forêt seul dans le noir. Ca m'a fait beaucoup de bien de me retrouver seul. La promiscuité du bateau devient pesante. Il n'y a jamais un équipier à moins d'un mètre de moi. J'ai besoin d'espace.
A mon retour, je trouve le Suisse et Vincent au bord à siroter une binouze. Ils proposent de m'en payer une mais le bar vient d'être dévaliser. Pas de chance car j'ai la gorge sèche. Ce n'est que partie remise. Nous sommes 3 à terre et les autres sont sur le cata avec l'annexe. Je me dévoue (il faut dire que j'en avais une grande envie) pour nager jusqu'à notre bateau pour que quelqu'un vienne les chercher.

Le dîner chez Charlie
Nous allons manger des langoustes. Le restaurant de Charlie est sur la plage. J'en profite faire recharger mon appareil photo. Nous avons le droit à un cocktail à base de rhum (bien entendu), aux langoustes et à des bananes flambées. Les langoustes sont minuscules, à pein 15cm. Quel dommage de détruire les ressources de la mer de la sorte. A qui la faute? A nous "touristes", friands de langouste. Les Dominicains ne les pêchent que pour nos dollars.
Je n'ai pas aimé ce dîner. Une bande d'Américain (il y a une Université Américaine à Portsmouth) dîne à nos côté. Ils parlent tellement fort que nous nous entendions pas discuter. Ils n'ont aucun respect. Et lorsqu'on ne les entendait pas, la sono de Charlie débitait un son horrible. Les basses m'exaspéraient. J'ai quitté la table dès la réception de la note car je n'en pouvais plus de ce brouhaha!!! Je me suis allongé sur la plage pour contempler les étoiles. Il y avait une soirée d'organisée sur la plage avec un groupe jouant live. Du vrai son, ça fait un bien terrible!!

La balade dans Portsmouth de nuit
Après le dîner, le reste de la troupe décide d'aller se balader dans Portsmouth à la recherche d'un bar sympa. A notre passage, les locaux ouvrent grand les yeux. Il est 23h00 et j'ai l'impression que toute la ville est en fête. Ils ont un rythme de vie totalement différent du notre. Ils ne sont pas stressés. Ils semblent vivre dans la misère mais ne sont-ils pas plus heureux que nous?
Nous ne trouvons pas de bar sympathique et je parle du concert sur la plage au reste de la troupe. Nous décidons d'y aller. Il s'agit de la soirée des étudiants Américains. Il y a même la télé avec le tournoi NCAA de basket. Le Suisse paye une bière. Je profite du concert. Les "spectateurs" participent au show. L'ambiance est bon enfant.
Un papy local se balance sur sa chaise au rythme de la musique face aux spectateurs. Fait-il parti du groupe? Je n'en sais rien et ce n'est pas la question. Il est plus de minuit lorqu'il quitte le spectacle. Respect a lui. Quel bonheur de profiter de la musique live même si le groupe est loin d'être excellent.
Vers 1h30, nous décidons d'aller nous coucher. Depuis le bateau, j'entends la musique et la fête ne s'arrêtera qu'au levé du soleil.

Mon coup de gueule
La présence d'épaves de cargos à l'abandon sur la plage de Portsmouth. Elles ont été déposées là par les tempêtes et ouragans. Les armateurs sont bien contents de la chose. Ils n'ont pas besoin de s'en occuper. Une fois de plus, nous pays riches déversons notre merde chez les pauvres.

Les photos de la journée sont ici.