10 avril 2005

Vacances - Jour 7


Le matin
Après 45 minutes, seul sur le pont du bateau, je décide d'aller à Terre avec l'annexe. J'ai annoncé hier soir, qu'il y aurait du pain frais au petit déjeuner. Ce n'est pas parce que j'aurais le courage d'en faire mais plutôt celui d'aller en chercher au village. Lorsque j'ai annoncé mon intention, la chef de bord a commencé à flipper. Elle s'est sentie obligée de m'expliquer le fonctionnement du moteur. Je ne suis pas un débile quand même!!! J'ai écouté ses conseils d'une oreille diplomatiquement.
J'avais prévu de partir à la rame afin de ne pas réveiller mes coéquipiers. Mais après le délire d'hier soir, je décide de mettre le moteur en marche tout de suite. Tant pis pour eux!!! J'arrive au quai et je pose pied à terre sans soucis. Avant de faire le voyage du retour, je décide de faire le tour du village. J'ai le temps car toute la troupe dort profondément sur le bateau.
Je suis marqué par: le chant des oiseaux, le chant du coq, l'odeur des fleurs, l'odeur de friture dans une maison, la luminosité du levé du soleil, les gens qui se réveillent, l'odeur des épices sur le marché, ... Parfois il ne faut pas grand chose pour m'émerveiller. J'ai tous mes sens en éveil.
Après une heure de divagation dans Grand Bourg, je vais chercher le pain. A la boulangerie, il y a des viennoiseries. Je craque. J'achète des pains aux chocolats. Je n'ai pas eu beaucoup de commentaires à mon retour à bord. Je pensais pourtant faire plaisir.
Moi je l'ai dégusté!!! Ils ne comprennent rien à la vie et aux plaisirs simples...

Anse Canot
Un endroit de carte postale. Une plage magnifique. Pas une construction à moins de 5 km. Je fais mon chieur en voulant poser les pieds sur cette plage. On doit m'y emmener. Je m'y balade pendant une heure. J'y pose ma marque. C'est presque le paradis ici. Nous nous y arrêtons 2h (déjeuner compris) avant de repartir vers Saint François.

Saint François
Nous mettons l'ancre dans le lagon de Saint François face aux hôtels. La soirée est horrible. La connerie humaine m'exaspère. Je ne bois même pas une goûte d'alcool car je tourne au jus de fruits et à l'eau. A la fin du repas, je quitte la troupe pour m'isoler à l'avant du bateau. Mon iPod est déchargé et l'hôtel sur la plage déverse une musique inaudible.Ca sent le surfais.
Je prends ma plume et je décris sur mon périple. Alors que je suis paisiblement installé sur le trampoline avant, la chef de bord vient me déranger. C'est le pompon. Elle installe sont hamac 20cm au dessus de ma tête et me dit, "ne te dérange pas". Elle n'a vraiment rien compris. Je ne suis pas ici pour subir sa connerie mais parce que je veux être seul. Pour moi le pire dans la connerie humaine, c'est le manque de respect. Je ne demande pourtant pas grand chose. (Jusqu'à présent dans mon récit j'avais été très diplomate. Il est temps que je me lâche.) Je vais immédiatement me coucher.
Mon objectif pour demain: me lever de bonne heure et nager dans le lagon de Saint François.

Les photos de la journée sont ici.